C'est un fort beau paysage que les "transsancerriens" découvriront dès samedi après-midi au départ de Blancafort.
Juste avant l'arrivée au plan d'eau de la Balance, il traverseront une forêt magnifique, peu fréquentée, à cheval sur les communes du Noyer et de Jars.
Au sortir de la forêt, ils passeront devant une maison typiquement berrichonne (notre cliché) qui tombe hélas en ruine. Une demeure qui fait encore beaucoup causer dans le contrée.
Jusqu'à décembre 1981, celle ci était habitée par le marquis de la Londe, un vrai noble, qui avait la particularité de vivre en ermite, loin de la civilisation.
Sans eau courante ni électricité, Charles Dufour, marquis de la Londe, ne voulait voir personne. Au pied de sa maison de "L'Alot", il déposait sous une pierre la liste des commissions dont il avait besoin.
C'était le facteur de l'époque qui accomplissait cette tâche.
Aucune rencontre possible avec ce mystérieux personnage, décédé (d'un cancer du sein) dans le dénuement le plus complet, seulement un dialogue par l'écriture.
(publication journal local La Voix du Sancerrois 29/09/1993)
Le nom vient d'Alod, alodun, c'est à dire alleu, une terre en pleine propriété, sans seigneur, ce qui au Moyen Age était rare et explique que son propriétaire, par prudence, ne tarde pas à "mettre ses mains dans les mains" d'un seigneur plus puissant qui lui rend aussitôt son bien à titre de fief. C'est ainsi que l'Alod apparaît au XVIe comme seigneurie.
Les anciens gardent le souvenir d'un érudit original et solitaire: le Marquis de la Lot (réellement La Londe)...
-xx-